Débroussailler, c’est préserver

Les forêt et collines de La Croix Valmer sont fortement soumises au risque incendie. Le débroussaillement constitue le moyen le moins cher et le plus efficace pour protéger du feu les personnes et les biens car il permet de prévenir les départs de feu et facilite la lutte.

Il est obligatoire pour les propriétaires de terrain et le maire doit s’assurer de sa bonne application. Le point sur le sujet accompagné d’un procédé introduit par le Parc national de Port-Cros : le sylvopastoralisme.

Obligations Légales de Débroussaillement

Depuis 2001, le Code forestier oblige les propriétaires d’habitations se trouvant près des forêts à débroussailler leur terrain car cela permet de freiner la propagation du feu et faciliter l’accès des pompiers. Chaque année, le préfet du Var saisit un arrêté sur la règlementation du débroussaillement en fonction de certaines périodes de l’année. Les propriétaires situés en zone urbaine du P.L.U. et ceux servant d’assiette à une Z.A.C., un lotissement, une association foncière urbaine, un terrain de camping, un parc résidentiel de loisirs doivent débroussailler l’intégralité de leur terrain et à leur charge. En dehors de ces zones, les propriétaires de bâtis ou d’installations doivent débroussailler, à partir de leur bâti, sur une bande de 50 mètres allant jusqu’à 100 mètres selon le quartier.
Le propriétaire ne respectant pas ces règles s’expose à une amende de 135 € suivie d’une exécution des travaux. Un agent municipal assermenté est dédié à la prévention et au contrôle de sa bonne application.


Frédéric Bourgoin, agent de police municipale :
04 98 12 68 90 ou police.municipale@lacroixvalmer.fr
www.lacroixvalmer.fr/debroussaillement

L’âne débroussailleur naturel

Le Parc national de Port-Cros réalise une expérimentation de débroussaillement par le pâturage. Quatre ânesses sont présentes sur le site du Lardier pour prévenir le risque incendie. Safrane, Colchique, Ariel et Ondine sont installées depuis le 3 mars 2021 sur 3 ha contenant une forte quantité de mimosas définis comme envahissants et inflammables.

Mission Med-Forest

Faisant suite au projet européen Cap Phoenix sur la résilience de la forêt après les incendies de 2017, l’idée du sylvopastoralime émane d’Éric Sérantoni, chef de projet pour le parc. Il s’inscrit depuis dans le programme franco-ialien Interreg Marittimo Med-Foreste.
Laetitia Ferrer, chargée de mission, effectue aux côtés de Quentin Castéran (garde du littoral) des relevés de pousse des végétaux, veille au bien-être des bêtes, au maintien du lien avec l’éleveur, tout en gardant pour objectif d’"entretenir l’équilibre forêt/prairie. Le pâturage des ânesses et leurs piétinements sur le mimosa et sa banque de graines sont davantage respectueux de l’environnement et durables au regard des techniques mécaniques. Pour le bon déroulement de ce projet, il faut respecter la tranquillité des équidés en ne pénétrant pas dans leur parc, en ne leur donnant pas à manger et en gardant les chiens éloignés." Bénéfice économique, rentabilité et impact environnemental vont être évalués en fin d’étude, en 2022.
www.portcros-parcnational.fr