Les commerces croisiens se complètent par une offre diversifiée. La plupart sont de petites entreprises familiales. En cette période de pandémie, ils se tournent vers le click-and-collect, solution de vente en ligne. L’activité peut ainsi continuer par la commande à distance. Certains étaient déjà préparés. D’autres ont dû s’y mettre par l’achat d’équipements et le suivi de formation. Toute une organisation à mettre sur pied expliquée par quelques commerçants croisiens.
Élisabeth - L’ATELIER D’ELSA
« Native de La Croix Valmer, je suis artiste-peintre depuis 1988 après avoir fait les Beaux-Arts. Pourvue d’innombrables tableaux, je rêvais d’ouvrir un atelier. Ma fille adorant chiner autour de l’art de la table et de la maison, on a opté pour un magasin mixant les deux univers. Les objets, vaisselle, nappes, serviettes de table, draps, tabliers... sont recyclés, en pièce unique et certains personnalisés pour la boutique : on peut y lire Héraclée, Gigaro... Les assiettes sont de Béatrice Yato, cannoise qui commercialise jusqu’aux États-Unis. Agnès, de Grimaud et couturière, confectionne nos tabliers de cuisine. Ma fille Elsa réalise elle-même les teintures provençales ou plus gaies. Du dépôt est aussi présent avec des sacs, lampes, bougies... Actuellement, les articles sont présentés sur Instagram et les commandes sont prises par SMS. Le click and collect fonctionne heureusement bien. »
Nikita et Roméo - KOKO’DÉLICES
« Ouvert toute l’année depuis 1 an et demi, notre best of est le poke bol ou « bol renversé ». On propose toutes sortes de compositions avec des produits frais issus du Var. Les préparations plat-dessert sont faites à la minute.En cette période, les clients sont moins nombreux. Ils ont peur et ne peuvent plus rentrer dans le commerce. De passage, ils viennent du Gourbenet, la mairie, de jardineries..., nous recommandent et reviennent. C’est donc positif ! On réussit à faire un chiffre grâce à la vente à emporter depuis nos pages Facebook et Instagram. On est équipé et on a l’habitude. »
Nicolas - QUINCAILLERIE CROISIENNE
« Le magasin, que mes parents m’ont transmis, propose depuis 1983 une multitude d’articles en droguerie et quincaillerie. Une fois rentré, le client est surpris par le nombre de références qui lui évite de prendre son véhicule pour aller chercher quelquefois une petite pièce qu’il a juste à côté de chez lui. Pour cela, on reste ouvert et à l’année ! Le gaz est le seul service de livraison à domicile. Le service à la personne est aussi important que dans l’offre de produits. Sur cette 2ème période de confinement, nous n’avons pas de pénurie, ce qui n’était pas le cas en mai dernier. »
Valérie et Fabrice - VIVAL
« On a toujours fait des livraisons à domicile et gratuites. Notre credo est de faciliter les courses de ceux qui ne peuvent se rendre en magasin en proposant des fruits et légumes, viande sous vide, surgelés, pain, crèmerie, produits animaliers, pour l’hygiène, snacking, vrac BIO… et bien sûr, des masques, du gel hydroalcoolique. On note que le savon de Marseille Marius Fabre se vend beaucoup plus en ce moment. »
Stéphane et Marion - LE PAS’SAGE
« Cave, épicerie fine et bar à vins sont nos activités. Sans ce dernier, on survit. Avec le confinement, c’est compliqué malgré l’avance sur trésorerie de l’été qui a été fructueux. Notre esprit est d’être bon vivant et de proposer de la convivialité autour de l’apéro et du repas. On travaille plus sur des vins et champagnes dits « de niche » provenant de propriétés de vignerons. L’offre est complétée par des plateaux de charcuterie et fromages de région, de foie gras et champagne. La demande de notre clientèle, locale et fidèle, est précise. Elle choisit puis repart avec sa commande. »
David - PIZZ’BURGER
« Le pain burger, les pâtes à pizza, les sauces, les frites dont celles de patate douce, gnocchis, pâtes fraîches... sont faits maison et cela depuis 6 an En cette période, j’essaie de diversifier les plats avec livraison. Au départ, 50% à 70% de notre chiffre était sur de la vente à emporter. On a donc équipé pour respecter l a chaîne du froid. Maintenant, on est monté à 100% avec une clientèle qui vient de l’ensemble du territoire communal. Un site internet est en ligne pour commander directement avec une demande de participation pour la livraison d’1€ symbolique. On peut voir cela comme du soutien à l’entreprise ! Une fois le confinement fini, il va falloir réhabituer la clientèle à revenir manger sur place. »
Bruno et Roxane - LE RESTO
« Sur cette 2ème période de confinement, on divise jusqu’à 3 notre chiffre d’affaires. La convivialité est notre carte de visite et elle est morte. Nos tablées sont inoccupées. La distanciation casse le caractère chaleureux. On s ’est donc lancé dans la vente à emporter. Je travaille avec le bouche-à-oreille : on vient parce qu’on a entendu parler de mon commerce. Mais ce n’est pas suffisant. Ma femme, Roxane, a donc créé une visibilité sur Instagram, Facebook..., avec une commande par téléphone. Entrée, plat, dessert, on vend aussi les vins grâce à un stage validé. Même en confinement, chaque plat est
cuisiné au dernier moment avec des produits frais, raffinés et de circuit court. Truffes et champignons sauvages, foie gras, viande aveyronnaise, cochon noir de Bigorre, fruits et légumes de Cogolin... je n’achète qu’à des agriculteurs et producteurs. Mes produits sont de terroir et de saison. »
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